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17 août 2012 5 17 /08 /août /2012 13:36

 

Entre le froid de l'hiver et cette canicule estivale, le temps s'est écoulé à son rythme, n'est-ce pas normal ?

 

Nous voudrions à nouveau éloigner la chute des feuilles et le blanc de la neige. Il n'en sera rien ! Chaque chose, disait Bazile, vient à son temps. Alors j'ai fait mienne l'exclamation philosophique "carpe diem", jouissons du temps présent. Pour autant sans ignorer le passé ni projeter le futur. 

 

La catastrophe annoncée survient rarement. Nous le savons mais nous continuons à croire les mages de tout acabit qui nous prédisent tornades, guerres et autres tragédies ou, a contrario, nous assurent le bout du tunnel, le pelin emploi et autres promesses futures qui...n'engagent que ceux qui les croient, n'est-ce pas ?

 

La Libye libérée au chant enflammé d'un mini-Malraux ne devient-elle pas une terre de guerres tribales ? Les printemps arabes ne constituent-ils pas un champ d'expérimentation de l'islamisme radical ? L'Inde merveilleuse n'est-elle pas au bord d'un gouffre économique ? L'Empire du Milieu n'a-t-il vraiement aucune visée hégémonique ? Et nous, en France, croyons-nous échapper au tourment financier ainsi qu'au bouleversement culturel ? Pour encore citer Bazile : rien n'est jamais acquis !

 

Ainsi s'annonce encore une période de temps chargé, composé de joies et de tristesse. Tant il est vrai que l'unicité ne se trouve que dans les contraires, que dans ce passage du noir au blanc à l'instar d'un damier ou d'un pavé mosaïque. Nul n'y échappe quoiqu'il entreprenne. Seule ceritude de toute vie.

 

Et encore Bazile disait-il "même si tu cours vite, tu n'arriveras pas au 14 juillet avant moi !". Philosophie de ce temps qui passe, qui modifie nos points de vue, change nos habitudes, concourt à nos bonheurs et à nos angoisses sans jamais pouvoir le maîtriser. Il nous reste si peu de chose, notre vie, pour si peu de temps. Alors nous voici tous engagés dans la course effrénée à la conquête de l'espace, de notre espace. Qu'il soit spirituel, culturel, économique ou géographique. 

 

Cette recherche de propriété de notre espace en même temps que notre volonté d'autorité sur les êtres et la matière nous conduit, malgré nos engagements de paix et de fraternité, aux guerres et à ne plus considérer l'autre, à ne plus savoir s'arrêter pour seulement prendre le temps, le temps du regard et de la sérénité. Peut-être est-ce pour cela que la canicule existe, pour nous obliger à ralentir le cours de nos passions.

 

N'est-ce pas ainsi que nous jouirons le mieux du printemps de la vie, ce temps entre-temps qui nous donne espoir en la Lumière de l'été ?

 

B O

 

 

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