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16 octobre 2011 7 16 /10 /octobre /2011 12:07

En ces temps de crise annoncée pire que prévue, au moment où Claude Trichet se félicite de tout ce qu'il a fait au service de l'Euro et des banques, alors que les inégalités s'accroissent chaque jour, nous voici confrontés à un débat primaire au sein d'un parti politique en proie au mimétisme de la démocratie américaine. Il est tentant de dire que ces primaires sont d'ordre secondaire. Et pourtant ! L'avenir de notre pays passe obligatoirement par la façon dont il sera gouverné dans les très prochains mois.

 

Le basculement auquel nous participons, parfois et même le plus souvent de façon aveugle ou inconsciente, nous conduit vers une nouvelle vision du monde, vers de nouvelles relations humaines, vers un inconnu qui a pour nom "monde virtuel". La seule vraie question, comme aux temps de la Renaissance, de la Révolution ou de la IIIème République, est de savoir comment nous maîtriserons notre vie. Irons-nous vers des catastrophes humaines semblables à celles engendrées par la Terreur ou le nazisme ? Irons-nous vers l'élévation des citoyens et leur éducation ? Laisserons-nous la barbarie envahir les esprits et les territoires ? 

 

Le monde virtuel devient chaque jour plus réel. L'immédiateté, tyrannie de la vitesse, ne peut nous absoudre de toute réflexion et de l'action dans ce nouveau monde. Par tâtonnements mais aussi par engagement et responsabilité face au désarroi national mais aussi face aux multiples midères du monde. Et les banquiers qui jouent devant leurs écrans avec les milliards devraient comprendre qu'ils jouent avec des vies humaines et même la leur. Il en va de même de nos stratèges de tout poil, économistes, philosophes ou communicants. Ceux qui occupent le devant de la scène ne sont pas toujours les plus compétents, les plus capables de dire et de faire. Le "bon client" du 20heures peut se révéler un mauvais guide, un piètre acteur. Il y a abondance d'exemples de fausses valeurs mises en scène par les médias qui ont conduit le peuple à la désillusion tant l'illusion véhiculée ne pouvait être un rêve réalisable. 

 

Aujourd'hui, le temps est venu de communiquer. Cela signifie d'abord d'écouter l'autre puis d'engager une discussion constructive, ordonnée vers des objectifs dans la clarté, la sincérité, la vérité. Les artifices des fabricants de communication, de slogans et de pensées-prêtes-à-porter ne sont plus de mise. Sauf à générer, sciemment ou non, une vie inhumaine. Et là nous avons une question primaire : travailler à l'amélioration de la société, à plus de bonheur, en une chaîne de solidarité et d'humanité.

 

 

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