Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
11 janvier 2017 3 11 /01 /janvier /2017 13:36

10 janvier 2017, déjà ! 

Il n'est jamais trop tard pour souhaiter à toutes et tous joies, santé, force et lumière pour espérer trouver la sérénité et la beauté de la vie. 

Cette espérance forme notre moteur spirituel pour vivre pleinement les jours qui nous sont offerts depuis notre naissance. Nul d'entre nous n'échappe aux souffrances intransmissibles mais aussi aux bonheurs à partager. Telle est notre aventure humaine faite de noir, de blanc et, nous le savons, souvent de gris jusqu'à ce moment inéluctable où nous perdrons le souffle.

Le 25 décembre, s'est ainsi terminée une longue et belle histoire de famille. Qu'il me suffise de dire ici que ma soeur est partie ce jour-là entourée de notre amour. Cette douleur intime, cette histoire entre elle et moi, je ne peux les partager. 

Nous savons que la mort fait partie de la vie. Pour combattre notre angoisse de cet inconnu, nous construisons une espérance qui prend des formes bien différentes. Spiritualité, accumulation de biens, voyages, foi, médiation, criminalité, politique,...tout est bon pour justifier notre course éperdue pour vivre le plus longtemps possible en défiant l'issue de notre vie. 

Face à cette espérance, la raison semble démunie. Toute construction intellectuelle et spirituelle se heurte à cet inconnu; Il nous reste l'amour à pratiquer pendant notre si bref passage sur terre. L'amour est un sentiment que chacun éprouve et qui devrait relier tous les humains. Ce sentiment d'amour, exalté par des religions ou par des philosophies, conduit malheureusement à des certitudes et à des guerres. Que de crimes commis au nom de l'amour ! Et voici la désespérance; 

Après la mort d'un être aimé, que reste-t-il ? Le désespoir de ne l'avoir pas assez aimé mais aussi la joie de toutes les traces de son passage, de son amour, de sa vie. Accompagné de tout cet amour nous allons vers la fin, notre destin, avec l'espérance de laisser une trace. Notre âme alors nous survit en l'autre qui nous a aimé. Peut-être est-ce là la clé du paradis. Ce qui n'est pas rasionnable.

 

 

Partager cet article
Repost0
14 octobre 2016 5 14 /10 /octobre /2016 15:35

Un an et plus. Joies, peines, désastres, massacres, bonheurs et autres sourires émaillent la vie. Une routine ? Une habitude ? La vie qui va au rythme que nous croyons lui imposer alors qu'en réalité le temps s'écoule sans autres règles que celles du soleil et de la lune. Alors, pourquoi revenir ? Pourquoi reprendre le clavier et non pas la plume. Bonnes questions ! Evidemment bonnes puisque je me les pose !

Dresser un bilan. Cela me semble sans intérêt. Ceux qui me connaissent l'effectueront. Les autres pourraient le lire comme un Picabia ou un Magritte. Un bilan de même qu'un sondage est un instant fixé dans un flux dont il donne immanquablement une image peu conforme à la réalité d'hier et à celle de demain. Je n'aime pas les bilans. C'est dit. Et je peux argumenter si besoin, si vous le souhaitez.

Commenter l'actualité. Laquelle ? Celle de mon voisin, de mon immeuble, de ma ville ou celle de Mongolie ? cela s'appelle : faire un choix éditorial. Fort bien. Je commenterai de ma fenêtre et de ma télé et de mon point. Mon ego en bandoulière car, vous le savez, mon avis m'intéresse !

Traiter de philosophie, politique, économie, religion, tourisme ou du poil à gratter ? Tiens, oui, le poli à gratter, voilà donc un beau sujet. Qu'en pensez-vous ?

Ah! avant de conclure ce billet de retour, j'oubliais LE sujet : les élections présidentielles en France et aux USA. Mon pays d'amour. Ma passion d'outre-Atlantique. Des deux côtés, on joue à se faire peur. J'aimerais tant que l'on se joue à se faire plaisir !

Revenir...espérance qui nous fait avancer, construire et aimer.

Bernard

 

Partager cet article
Repost0
3 mai 2016 2 03 /05 /mai /2016 14:41
Michel Renaud
Michel Renaud

Et voici que le muguet du premier mai m'incite à reprendre le cours de ce modeste blog. Merci à celles et ceux qui m'ont lu, me lisent et me liront voire réagiront !

Certes je commets parfois des commentaires fb ou des gazouillis mais ici, sans trop de limite, je peux exprimer quelques petites choses de façon plus argumentée.

Entre octobre 2014 et mai 2016 nous avons vécu des moments de joie et de tristesse comme d'habitude. Cependant janvier et novembre 2015 de même que le 11 septembre 2001 resteront gravés pour longtemps dans les mémoires. Deux dates, 7 et 13, qui ont bousculé l'apparente tranquillité sinon la somnolence française. Tout a été dit sur ces deux tragédies. La guerre d'un nouveau genre est entrée dans nos murs, telle est la réalité d'un monde que nous n'avons pas compris. Telle est la conséquence du découpage pour ne pas dire dépeçage, du Proche et Moyen Orient entre 1917 et 1920 puis 1945. Un siècle plus tard nous en payons le prix aux côtés de millions de martyrs en Syrie, en Iran ou en Irak. Et c'est une guerre mondiale. Il suffit de relier sur une planisphère les sites des actes de guerre des quinze dernières années pour voir cette stratégie arachnéenne et pour enfin la combattre.

A titre personnel, le 7 janvier un ami-un frère est tombé sous les balles : Michel Renaud. Je l'avais connu en 1969 pour l'engager comme journaliste de journaux d'entreprise. Il m'avait suivi en 1972 lorsque j'ai pris en charge la mise en place de la communication du Ministère de l'Equipement et plus particulièrement celle d'une dizaine de DDE dont celle du Puy de Dôme. Ainsi il connut l'Auvergne, en tomba amoureux et s'installa à Clermont-Ferrand quelques années plus tard. Nous étions restés amis fraternels. Michel. Un homme rare, aimable et pourtant passionné, équilibré et pourtant révolté, inlassable voyageur et pourtant amateur de tranquillité, humain, profondément humaniste. Ils l'ont tué. Sans raison mais avec leur haine idiote. Sans le connaître mais parce qu'il était là à côté de Cabu.

Et le 13 janvier, alors que nous avions un dîner au Sénat, voici que tout recommence, en pire ! Vers minuit mon "filleul" m'appelle pour que je l'aide à avoir des informations sur le sort d'une cousine malgache habitant au-dessus du Petit Cambodge. Appel d'un préfet, appel dans les hôpitaux, appel, appel,...rien ! Le lendemain vers 15h elle était identifiée. Morte, tuée parce qu'elle dînait en terrasse en toute innocence.

Toute guerre est absurde. Celle qui nous atteint l'est tout autant. Des mauvais croyants (mécréants) se sont emparés d'un livre sacré comme un étendard dont ils ne connaissent pas l'alphabet. Ils ne savent ni lire ni écrire, ils savent tuer. Descendants dits spirituels (sic) du fondateur des Frères musulmans, les voici à l'oeuvre à l'instar d'un Hitler ivre de pouvoir et de sang. Quand on regarde cela, on regarde un très mauvais film d'horreur où l'ignorance rejoint la perversité brutale.

Dans cette situation inédite pour les générations nées après 1960, le calme, la force et la joie sont nos armes les plus certaines à traduire en actes quotidiens. C'est du moins ce que je pense et m'efforce de pratiquer. C'est pourquoi je suis heureux d'être devenu le Président de FM&S. C'est ma façon de rendre hommage à Michel et à toutes les victimes qui bercent ma vie depuis ma naissance. Toutes ces victimes que j'ai connues ou non mais qui toutes sont mortes "pour rien" ! La paix n'a pas de prix ! Cependant je refuse l'axiome que pour faire la paix il faut d'abord faire la guerre. Aujourd'hui, le combat est celui de la lumière contre l'obscurantisme. Evidemment les militaires ont leur place pour protéger les populations civiles et combattre les meurtriers soi-disant "jihadistes".

Nous avons abandonné au champ du matérialisme nos valeurs fondamentales. Nous avons privilégié le profit et nous voici en perte. Pourquoi ne pourrait-on allier confort matériel et respect de l'humanisme ? Je veux croire qu'il n'est pas trop tard pour réconcilier ces deux termes. Le chantier est ouvert et au nom de toutes les victimes nous avons le devoir de le mener à bien.

Partager cet article
Repost0
8 octobre 2014 3 08 /10 /octobre /2014 17:57

Le bon sens populaire veut qu'un anniversaire ne soit jamais célébré avant sa date. Cela semble sage car l'avenir reste toujours incertain. Cependant, certains bravent cet interdit pour gagner de vitesse ceux qui auraient la mauvaise idée d'attendre sagement la bonne date. Et cette précipitation est le plus souvent la marque d'une volonté d'empêcher l'expression de tel ou tel géniteur. 

Ainsi ai-je été peu surpris de recevoir l'invitation au 20ème anniversaire des "Lauriers de la radio et de la télévision" dont le promoteur-animateur, à sa décharge, était fort éloigné en 1995. Pour la petite histoire qui vaut la grande :

- le Club audiovisuel de Paris "association parisienne pour l'audiovisuel français" a été fondé en 1995 par trois personnes à l'initiative de Bernard Ollagnier sous les auspices du Sénateur Jean Cluzel qui avait créé la fédération des clubs audiovisuels de France, émanation du Comité français de l'audiovisuel.

- le Sénateur, devenu ensuite Secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences morales et politiques, avait créé les Grands Prix de l'audiovisuel français. Lorsque, en 1999, il décida de ne plus se représenter à l'élection au Sénat (il avait siégé 27 ans), il demanda à Bernard Ollagnier, Président-fondateur du club audiovisuel de Paris, de reprendre le flambeau des Grands Prix. Furent alors créé les Lauriers de la radio et de la télévision avec un Jury présidé, à la demande son ami B O, par Marcel Jullian.

- à la suite d'une manoeuvre comme en ont seuls le secret les gens bien intentionnés de valeurs humanistes, B O fut "débarqué" en 2002. Depuis, le temps a passé et les gens de bonne foi ont reconnu l'erreur. Mais peu importe. 

Il reste que dès ce mois d'octobre, sera célébré l'anniversaire des Lauriers et non pas du Club ! Ainsi évitera-t-on de devoir reconnaître B O !!! Une nouvelle manoeuvre, mesquine et ridicule. 

En souffrirais-je ? Certainement pas mais je m'en amuserai certainement !

A l'heure où mon ami d'enfance, parrain de mon fils, vient de rejoindre l'orient éternel après plus de 15 années de souffrances, vous me permettrez de considérer ce qui précède avec un recul qui n'a d'égale que mon indifférence. Une amitié de 70 ans vaut l'or du monde, plus que tout honneur désuet et que toute ambition de pouvoir. Mes tristes mauvais compagnons sont présents. Mon ami est parti. Et cela me fait souffrir même si j'espère !

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
23 septembre 2014 2 23 /09 /septembre /2014 18:13

11.09...déjà 13 ans ! 

Depuis cette date de mémoire cruelle, chacun de nous, qu'il le dise ou non, vit avec une angoisse sourde qui, d'Irak au Nigeria en passant par le Mali et le Liban, est devenue une réalité. Loin de s'apaiser, l'islamisme radical - ce nouveau totalitarisme aux faux-airs religieux - sévit, terrorise, assassine et déshumanise. Peu à peu se dessine l'alliance infernale des Al Quaïda, Boko Haram, Daesch, Hezbollah et autres califats auto-proclamés.

Qu'avons-nous fait ? Je suis tenté de répondre : rien ! Des guerres absurdes qui ont ravivé des haines ancestrales entre musulmans. Des actions de maintien de la paix qui ont négligé l'impact d'idéologies assises sur un discours simpliste accessible aux plus démunis matériellement et intellectuellement. Des opérations humanitaires, certes indispensables, qui ont encore plus affaibli les résistances locales. Des palinodies diplomatiques qui ont laissé du temps non pas au temps mais aux barbares. Des otages français sont pris au piège. Qu'adviendra-t-il demain ? Serons-nous toujours aveugles et sourds, inquiets et couards ? Dans leur immense majorité, les musulmans veulent vivre en paix. Certains veulent faire évoluer l'islam dans la modernité, saurons-nous les aider, les accompagner, les soutenir dans cette quête d'un islam moderne, comme nous l'avons fait en Occident au Siècle des Lumières ou attendrons-nous leur Révolution ? Le défi est mondial. Il en va de notre humanisme. 

Et pendant ce temps-là, ici en France, chacun y va de son couplet morose. La vie ne se voit plus en rose. 

De jour en jour, rien ne lève à l'horizon politique. Les vieux discours habillés de neuf font florès. Les incertitudes entraînent des mensonges et des renoncements. Les accès de rage de pouvoir font délirer des propos vides de sens. De gauche à droite, la comédie semble immuable. Seule la Marine avance dans cet océan gris de soucis. Elle avance avec un sourire carnassier, des arguments démagogiques et des propos qui ne font même plus frémir nos distingués bien-pensants. 

Et pendant ce temps-là, ici en France, dans notre pays et non pas dans "ce" pays, des jeunes invent le futur. Sans se soucier d'idéologies. Avec quelques valeurs en bagages. Avec beaucoup d'idées que beaucoup d'élites ignorent : le crowfunding, l'économie zéro, le partage, l'aide en troc, les services en ligne et mille autres innovations qui souvent expérimentales trouvent accueil et richesse à l'étranger. Où est l'erreur ? La même que dans les années 60, 80 ou 90 : les jeunes sont considérés comme des "nuls" ! En politique, en affaires ou en philosophie, les jeunes n'ont pas leur place. Quel gâchis ! 

Heureusement certains se battent avec une énergie admirable contre les montagnes d'incrédulité, d'administration et de ressources désertiques. Oui j'admire tous ces jeunes qui créent non seulement des entreprises mais bel et bien la vie de demain. Si la vieillesse peut être un naufrage, la jeunesse reste la seule porteuse d'espérance. 

Alors, optimiste je suis, optimiste battant je reste. Aux côtés de tous ceux qui réfléchissent, agissent et portent une âme de beauté et de force. Au service de l'autre. 

 

Partager cet article
Repost0
5 janvier 2013 6 05 /01 /janvier /2013 19:44

 

Les Voeux formulés en ce début de 2013 ont une sorte d'arrière-goût qui, une fois le champagne avalé et les bisous engrangés, nous laissent une amertume indéfinissable. Mais nous espérons que la joie soit dans les coeurs et que nous vivions en fraternité dans ce monde annoncé violent, dur, méchant, incertain, catastrophique, en un mot "inhumain".

Il faut dire que certains "leaders" d'opinion, aimés des médias, nous balancent quelques vérités et quelques comportements à faire douter un pape de sa foi catholique. Chacun sait qui nous évoquons ici. Nul besoin de rappeler les patronymes des Johny, Bernard, Gérard et autres Alain qui, après avoir, comme un très grand nombre de français, profité des largesses de l'Etat, prennent des airs offusqués de demoiselle outragée pour quelques pour cent de leur fortune réclamés au nom de la solidarité pendant un temps limité. Leurs entreprises étant parfaitement florissantes, ils ne peuvent se prévaloir de "sauver" telle usine ou tel music hall !

 

Nul ne peut ignorer que les milliardaires travaillent, emploient des milliers de collaborateurs, font vivre des millions de gens, méritent leur fortune. De même que nul ne peut ignorer ou feindre d'ignorer que leur "monde" est aux antipodes du "monde normal". Il suffit d'avoir approché, fréquenté ces milieux de la fortune pour savoir que leur mode de vie est réellement extra-ordinaire donc incompréhensible et inaccessible.

Ainsi, au-delà des données économiques et sociales, le malaise est de nature morale. Sans qu'il s'agisse ici de faire la morale !

 

Dans un pays traumatisé, meurtri par les inégalités immédiates et par les doutes sur le futur, a-t-on le droit de partir ? Bien évidemment  la réponse est : oui ! Partir, non pas fuir. 

 Que l'obèse Gégé, pétarodou de Chateauroux, s'en aille russifier chez le tsarin, c'est son droit le plus absolu. Quand De Gaulle abandonne la France à son sort funeste en 1940, il ne s'enfuit pas, il part pour résister, pour se battre. Faisait-il de la politique ? Evidemment mais avec l'espoir du retour après la défaite de l'envahisseur nazi. Aujourd'hui, la France est-elle sous le joug implacable des nazis ? Et j'ajouterais que toute fuite a un relent de trahison vis-à-vis de ceux qui restent, bras ballants, coeur saignant, larmes coulant. Le Chant du Départ, le Chant des Partisans, ne sont pas complaintes de Raspoutinette milliardaire. Pendant ce temps... Le champagne Moet Hennessy coule à flot depuis une malle Louis Vuitton embarquée sur la Grand'Place de Bruxelles. Des lunettes obscures font tchin tchin à Londres devenu fou d'Afflelou. Et Brigitte pleure ses éléphantes tubardes. 

 

Alors, il reste l'amour. L'amour pour continuer de vivre ensemble. Afin de ne pas haïr celles et ceux qui partent non pas affamés ou pourchassés mais par crainte de ne plus posséder assez de caviar, de vin et de maisons pour soigner leur vide métaphysique.

Il faut avoir une grande dose d'amour de l'autre lorsque les temps deviennent si mauvais. La solidarité ne se décrète pas, elle se vit au coeur de chacun sans autre motif que l'autre ne nous est pas indifférend.

Quand un patron de PME décide de rester en France, de ne pas fermer la "boîte", de réunir le personnel pour le mobilier, de gagner moins mais de vivre debout, sans honte et sans gloire. Ce patron inconnu, ni de gauche ni de droite, est simplement un  homme. Humain. Cela s'appelle la conscience. De même que Maurice Lévy, le successeur emblématique de Bleustein-Blanchet à la tête de Publicis, déclare ne jamais partir de France, ne jamais délocaliser son entreprise, malgré les avanies, les insultes et les médisances "Ce pays m'a accueilli, je l'aime".

Certes, le dirigeant de PME fait le pari de gagner plus lorsque le vent deviendra porteur. Ce gain il l'aura largement mérité au nom de son engagement à payer des impôts plus lourds, à accepter des lois sociales plus contraignantes que partout ailleurs dans le monde, à respecter le vote socialiste bien que son choix fut autre, à courir le monde pour convaincre des clients et à diminuer encore plus son temps familial, ses instants de loisirs, ses désirs de consommation. Est-il exemplaire ? Non car il est simplement un dirigeant, conscient, engagé, citoyen. 

Partager cet article
Repost0
30 septembre 2012 7 30 /09 /septembre /2012 12:02

 

En cet automne, écrire ou parler de la "crise" est inévitable ! Mais, devons-nous rappeler qu'elle est quasiment ininterrompue depuis 1974 ? Chocs pétroliers et coups de grisou financiers se sont succédés sans inquiéter outre mesure le système établi sur les décombres de la guerre mondiale et sur l'utopie d'un monde figé. Colonies disparues, mur de Berlin effondré, Mao au mausolée, bloc soviétique dispersé, islam conquérant et Amérique rêvée au rythme d'internet. En moins de trente ans le monde a été bouleversé. Une "Renaissance" est en cours, nommée "mondialisation" ou "vie virtuelle". Ces bouleversements suscitent de nouveaux paradygmes, établissent de nouvelles relations et provoquent des questionnements violents. 


Les valeurs d'écoute, de respect et de liberté, seules permettent de travailler à la "renaissance". Non pas seulement en en débattant mais en appelant à la communication active, pour agir afin d'améliorer la société dans laquelle nous vivons. Pour nous et pour les futurs responsables. 

Il s'agit en fait de ne pas céder à la morosité ni au pessimisme. Le temps de la force est venu. Force des valeurs républicaines. Force qui permette de perfectionner la démocratie. Force d'engagement pour innover. Force pour transmettre le savoir. Force pour réduire les conflits sans pour autant les nier. Force pour obliger le dialogue au détriment de la violence. Force pour combattre sans concession les totalitarismes qui entendent profiter des pauvretés pour installer à nouveau des sytèmes de terreur et de négation humaniste. C'est le travail en force.

Certes la tentation de la facilité existe dans tous les secteurs et dans toutes les catégories sociales. Nous savons bien que seul l'effort sur nous-même, individu ou groupe, permet d'améliorer les conditions de vie. Est-ce pour autant ennuyeux, sévère, grave ? Un effort apporte joie et satisfaction lorsqu'il aboutit à l'objectif fixé. A l'heure actuelle nous avons besoin d'effort non pas financier mais moral. Croire que la finance dirige l'humain constitue un leurre. Un leurre dangereux du fait qu'il donne naissance à de fols espoirs jamais atteints, amenant déception, désespoir et violence dans une sorte de cycle infernal. Nous avons vécu ce cycle dans le début du 20ème siècle avec pour apothéose la shoah. Avons-nous vraiment bien compris ce cycle ? Wall Street est-il Munich ? Foyer des orgueils démesurés emportant des aveuglements de résignation. 

Devant une telle situation, la force devient essentielle. Non pas la force autoritaire et violente mais bel et bien la force morale, spirituelle (je ne dis pas "religieuse") et sociale. Travailler en force afin de redonner à nos sociétés éparses de véritables motifs d'espoir et de joie humaniste.

La crise n'existe pas. Nous vivons un changement de monde, un changement de société comme l'ont vécu nos ancêtres de la Renaissance ou de la Révolution pas seulement en France mais bel et bien dans l'Europe entière, en Amérqiue et même en Chine...La mondialisation existe depuis longtemps, aujourd'hui elle est devenue une réalité économique, reste à travailler afin qu'elle devienne une réalité sociale et culturelle. 

B.O.

 

Partager cet article
Repost0
17 août 2012 5 17 /08 /août /2012 13:36

 

Entre le froid de l'hiver et cette canicule estivale, le temps s'est écoulé à son rythme, n'est-ce pas normal ?

 

Nous voudrions à nouveau éloigner la chute des feuilles et le blanc de la neige. Il n'en sera rien ! Chaque chose, disait Bazile, vient à son temps. Alors j'ai fait mienne l'exclamation philosophique "carpe diem", jouissons du temps présent. Pour autant sans ignorer le passé ni projeter le futur. 

 

La catastrophe annoncée survient rarement. Nous le savons mais nous continuons à croire les mages de tout acabit qui nous prédisent tornades, guerres et autres tragédies ou, a contrario, nous assurent le bout du tunnel, le pelin emploi et autres promesses futures qui...n'engagent que ceux qui les croient, n'est-ce pas ?

 

La Libye libérée au chant enflammé d'un mini-Malraux ne devient-elle pas une terre de guerres tribales ? Les printemps arabes ne constituent-ils pas un champ d'expérimentation de l'islamisme radical ? L'Inde merveilleuse n'est-elle pas au bord d'un gouffre économique ? L'Empire du Milieu n'a-t-il vraiement aucune visée hégémonique ? Et nous, en France, croyons-nous échapper au tourment financier ainsi qu'au bouleversement culturel ? Pour encore citer Bazile : rien n'est jamais acquis !

 

Ainsi s'annonce encore une période de temps chargé, composé de joies et de tristesse. Tant il est vrai que l'unicité ne se trouve que dans les contraires, que dans ce passage du noir au blanc à l'instar d'un damier ou d'un pavé mosaïque. Nul n'y échappe quoiqu'il entreprenne. Seule ceritude de toute vie.

 

Et encore Bazile disait-il "même si tu cours vite, tu n'arriveras pas au 14 juillet avant moi !". Philosophie de ce temps qui passe, qui modifie nos points de vue, change nos habitudes, concourt à nos bonheurs et à nos angoisses sans jamais pouvoir le maîtriser. Il nous reste si peu de chose, notre vie, pour si peu de temps. Alors nous voici tous engagés dans la course effrénée à la conquête de l'espace, de notre espace. Qu'il soit spirituel, culturel, économique ou géographique. 

 

Cette recherche de propriété de notre espace en même temps que notre volonté d'autorité sur les êtres et la matière nous conduit, malgré nos engagements de paix et de fraternité, aux guerres et à ne plus considérer l'autre, à ne plus savoir s'arrêter pour seulement prendre le temps, le temps du regard et de la sérénité. Peut-être est-ce pour cela que la canicule existe, pour nous obliger à ralentir le cours de nos passions.

 

N'est-ce pas ainsi que nous jouirons le mieux du printemps de la vie, ce temps entre-temps qui nous donne espoir en la Lumière de l'été ?

 

B O

 

 

Partager cet article
Repost0
28 février 2012 2 28 /02 /février /2012 10:17

 

La crise se définit comme un état critique temporaire. Il se trouve que les graines de la crise actuelle française ont été semées dans les années 60, ont parfaitement germé dans ls années 80 pour enfin venir à maturité dans les années 2000. Cette analyse peut sembler brutale, infondée et, je l'admets, sujète à discussion.

 

Années 60 : la "grandeur" de la France est à l'ordre du jour de même que dévaluation et inflation mais les réformes en profondeur des structures administratives ne sont pas entreprises (régionalisation, suppression des départements, réforme drastique de la fiscalité et de tous les éléments de blocage de la société française engourdie par une bourgeoisie aveugle de l'avenir). L'abandon de l'Algérie à des forces intégristes ouvre la porte aux islamistes qui trouvent là un champ d'expérimentation totalitaire. Le "mai 68" fut salutaire pour bousculer le cocotier mais se conclut, une fois de plus, par une entente entre forces de gauche et forces gaullistes, comme une sorte de souvenir de 44-45. A la même époque, l'Allemagne commençait sa mue qui allait la conduire à la réunification, avec force et obstination. J-F.Kennedy présidait les USA en leur donnant un nouveau souffle qui aboutira à l'industrie spatiale, à l'éclosion de l'informatique et à l'émergence de l'industrie culturelle mondiale.

 

Années 80 : après une période de maîtrise de la dette et du déficit budgétaire avec VGE et Raymond Barre, voici venu le temps des années des illusions, du "fric facile" et des "affaires". Non seulement les finances publiques sont mises à mal mais les français sont entretenus dans une sorte de spectacle permanent et le chômage explose, l'Europe s'élargit de plus en plus, la place de la France se réduit au rythme du minitel, les cohabitations bloquent encore un peu plus la société en empêchant toute réforme de fond, tout engagement moderne. L'Allemgne se réunifie et devient le premier pays européen. La Chine se réveille. Les USA poursuivent leur expansion technologique et culturelle.

 

Années 2000 : ouvertes par le 11.09 et l'Euro, ces années se déroulent au rythme de catastrophes symboliques de l'état du monde. La France reste persuadée de sa "place dans le monde", pivot de la planète, alors que la mondialisation devient une réalité économique et culturelle. L'Allemagne devient championne européenne avec une industrie locale productrice de richesses et un "modèle" social fondé sur la déconcentration et la négociation permanente. Les USA provoquent une catastrophe financière qu'ils maîtrisent au prix d'efforts et de discipline. 

 

Aujourd'hui, en 2012, nous voici confrontés à la réalité : notre pays souffre d'ancienneté. Cela signifie que, même si certains responsables politiques clament leur volonté de réformer, rien de fondamental n'est proposé : réduction du nombre de régions, suppression des départements mais maintien des cantons, défiscalisation des nouvelles industries et primes de création à l'emploi, réduction drastique du périmètre de l'Etat, déconcentration régionale des pouvoirs centraux, régionalisation de l'Education nationale, mise en réseau des universités et des entreprises, discipline scolaire et instruction civique, contrôle et développement des syndicats, mise en place d'une "Cour suprême", Hautes Autorités dont le CSA composées de membres élus et représentatifs ainsi que de membres nommés,...il y a tant à faire pour que notre pays soit enfin moderne, vif et optimiste.

 

La crise n'est pas une crise. En réalité c'est ce que Pierre Sudreau avait nommé "la société bloquée" ou "le mal français". Longue maladie qui ne cessera qu'avec de véritables réformes de fond sinon le danger est grand... Certes nous continuerons à jouir de la vie mais cette jouissance nous sera octroyée par d'autres, notre pays aura été vendu par appartements et notre liberté sera réduite aux bonnes volontés de pouvoirs anonymes.

 

Suis-je devenu pessimiste ? Non. Je reste, persiste et signe, optimiste battant. Construire une société meilleure impose l'écoute, la clarté et le courage. Sagesse ne signifie pas immobilisme et compromis voire compromission...La force et la beauté en restent les nécessaires corollaires. Force d'entreprendre, de penser et de dire. Beauté du regard sur l'autre, de l'esprit et de l'amour. La philosophie constructrice de perspectives fait défaut et pourtant elle est demandée par les français qui ressentent confusément combien elle a été utile pour bâtir la République et combien elle manque pour la promouvoir aujourd'hui dans cette époque semblable à celle de la Renaissance puis des Lumières. 

 

 

Et le 1er février fut une jolie date...

Lors d'un dîner au Sénat, nous étions près de cent pour fêter 50 ans de communication avec des invités, amis de longue date et même de toujours, qui ont apporté leurs contributions à propos de l'évolution des métiers de l'information et de la communication. Ce fut une fête que je n'oublierai pas ! Merci !

Partager cet article
Repost0
16 octobre 2011 7 16 /10 /octobre /2011 12:07

En ces temps de crise annoncée pire que prévue, au moment où Claude Trichet se félicite de tout ce qu'il a fait au service de l'Euro et des banques, alors que les inégalités s'accroissent chaque jour, nous voici confrontés à un débat primaire au sein d'un parti politique en proie au mimétisme de la démocratie américaine. Il est tentant de dire que ces primaires sont d'ordre secondaire. Et pourtant ! L'avenir de notre pays passe obligatoirement par la façon dont il sera gouverné dans les très prochains mois.

 

Le basculement auquel nous participons, parfois et même le plus souvent de façon aveugle ou inconsciente, nous conduit vers une nouvelle vision du monde, vers de nouvelles relations humaines, vers un inconnu qui a pour nom "monde virtuel". La seule vraie question, comme aux temps de la Renaissance, de la Révolution ou de la IIIème République, est de savoir comment nous maîtriserons notre vie. Irons-nous vers des catastrophes humaines semblables à celles engendrées par la Terreur ou le nazisme ? Irons-nous vers l'élévation des citoyens et leur éducation ? Laisserons-nous la barbarie envahir les esprits et les territoires ? 

 

Le monde virtuel devient chaque jour plus réel. L'immédiateté, tyrannie de la vitesse, ne peut nous absoudre de toute réflexion et de l'action dans ce nouveau monde. Par tâtonnements mais aussi par engagement et responsabilité face au désarroi national mais aussi face aux multiples midères du monde. Et les banquiers qui jouent devant leurs écrans avec les milliards devraient comprendre qu'ils jouent avec des vies humaines et même la leur. Il en va de même de nos stratèges de tout poil, économistes, philosophes ou communicants. Ceux qui occupent le devant de la scène ne sont pas toujours les plus compétents, les plus capables de dire et de faire. Le "bon client" du 20heures peut se révéler un mauvais guide, un piètre acteur. Il y a abondance d'exemples de fausses valeurs mises en scène par les médias qui ont conduit le peuple à la désillusion tant l'illusion véhiculée ne pouvait être un rêve réalisable. 

 

Aujourd'hui, le temps est venu de communiquer. Cela signifie d'abord d'écouter l'autre puis d'engager une discussion constructive, ordonnée vers des objectifs dans la clarté, la sincérité, la vérité. Les artifices des fabricants de communication, de slogans et de pensées-prêtes-à-porter ne sont plus de mise. Sauf à générer, sciemment ou non, une vie inhumaine. Et là nous avons une question primaire : travailler à l'amélioration de la société, à plus de bonheur, en une chaîne de solidarité et d'humanité.

 

 

Partager cet article
Repost0